Bon à savoir sur le don de sperme
Le don de sperme est une pratique qui ne date pas d’hier. C’est un bon moyen qui permet à des couples qui ne peuvent pas avoir d’enfants d’avoir une chance d’être parent. En France, c’est une pratique qui est légale comme dans de nombreux pays, mais dont la mise en œuvre (autre que naturelle) est strictement encadrée par la loi. D’autres informations sont également à connaitre avant de s’y lancer.
Le don de sperme : son principe
Il existe de nombreux éléments qu’il est possible de donner à une autre personne sur le corps humain. Cela peut être un simple tissu, des organes ou du fluide comme le sang et le sperme. Quel que soit le don réalisé, il est encadré de manière stricte par la loi bioéthique.
Cette loi dit, entre autres, que le don de sperme doit se faire de manière volontaire. Le donneur ne le fait pas en contrepartie d’une rémunération, mais aussi, qu’il doit être anonyme. En d’autres termes, un donneur de sperme ne doit pas connaitre à qui il va donner son fluide. Le couple qui va le recevoir sera dans cette même situation d’anonymat et ne connaitra pas l’identité du donneur.
Les conditions demandées pour devenir un donneur de sperme
Pour pouvoir donner son sperme, un homme doit respecter quelques conditions en prenant en compte le contenu de la loi de bioéthique. Dans un premier temps, le donneur doit être majeur et avoir au moins 18 ans. Cependant, il ne doit pas dépasser les 45 ans. Ce plafond d’âge n’est pas obligatoire, c’est une balise qui permet de s’assurer que le donneur est encore fertile. Au-delà de 45 ans, le risque d’infertilité chez l’homme est élevé. Il est également possible que son sperme présente des anomalies génétiques.
Le donneur de sperme doit également être en excellente santé et avoir l’accord de son partenaire ou sa conjointe avant de procéder à cette démarche. Et enfin, il faut savoir qu’auparavant, seuls les hommes qui ont déjà procréé avaient le droit de faire don de leur sperme. Depuis 2016, si la personne respecte les conditions susmentionnées et même s’il n’est pas encore père géniteur, il peut procéder au don de sperme.
Pourquoi faire ou demander un don de sperme ?
Les hommes ne sont pas tous fertiles et ne peuvent pas tous avoir un enfant. Lors d’un don de sperme, un donneur va pouvoir offrir une chance à un couple de procréer. En d’autres termes, le sperme qu’il va donner sera destiné à un couple dont l’homme ne peut pas produire de sperme (azoospermie). C’est un cas qui n’est pas rare est qui peut être naturel chez certains individus.
Il est également possible que l’homme au sein du couple suive des séances de chimiothérapie qui le rendent infertile. Son couple pourra aussi demander un don de sperme naturel (avec relation sexuelle) en se mettant en contact avec des hommes géniteur sur des sites de rencontre comme Coparentalys pour avoir un enfant. Il en est de même si après examen, les spermatozoïdes de l’homme au sein du couple ne sont pas normaux et présentent des anomalies qui ne lui donnent pas la capacité de procréer. Et enfin, si l’homme a des problèmes génétiques ou une maladie grave qui peut se transmettre à son enfant, dans ce cas également, il peut demander un don de sperme pour éviter de transmettre sa maladie à son enfant.
Déroulement d’un don de sperme
Si vous avez envie de donner votre sperme, vous devez vous adresser en premier lieu au centre d’études et de conservation des œufs et du sperme humain. On retrouve généralement ce centre au sein des CHU. Il faut noter dans ce cas que le donneur ne doit offrir son sperme qu’à un seul centre. Il ne doit pas changer de centre s’il veut en redonner. Ensuite, il doit rencontrer le responsable de la collecte de sperme pour subir un interrogatoire spécifique. Ceci étant, il remplira une fiche qu’il devra signer afin de justifier qu’il consent vraiment à faire un don de sperme. Il est également possible que le centre lui demande le consentement de sa compagne.
Il faut aussi mentionner que jusqu’à l’utilisation de son fluide, le donneur a le droit de se rétracter à tout moment. Il fera ensuite un bilan médical et une consultation avec un psychologue avant la première collecte de son fluide. Ceci étant, on mettra son sperme au congélateur à -196°C. On procèdera à quelques analyses d’un échantillon du sperme congelé pour voir si les spermatozoïdes supportent la congélation. Des collectes se feront ensuite après 5 jours d’abstinence et on fera une prise de sang après 6 mois.
Quid du receveur ?
Au niveau du receveur, il est également important de suivre quelques démarches. Il faut noter qu’en France, seuls les couples hétérosexuels ont le droit de recevoir du sperme. Il faut aussi s’inscrire à l’avance pour la réception. Et cela, avant ses 39 ans pour la femme et 57 pour l’homme. Il faut également noter que l’âge limite de la réception de sperme pour la femme est de 42 ans. Ici aussi, le couple doit se rendre au centre dédié pour effectuer un entretien dans un premier temps. C’est durant cette première étape qu’il fera sa demande pour avoir du sperme. Ensuite, il devra rencontrer un psychologue et la femme subira ensuite une consultation gynécologique pour connaitre sa prédisposition à recevoir le sperme. D’autres examens seront également effectués comme la sérologie.
Pour finir, le couple devra établir un formulaire de consentement. Après le consentement de la réception de sperme, un comité d’examen va consulter et analyser les différents éléments issus du receveur. C’est ce comité qui va valider si la personne peut recevoir ou non du sperme et que sa demande de don est acceptée ou non. Cet examen et l’attente de la réponse peuvent durer en moyenne une ou deux années.
Utilisation du sperme
Après un don de sperme, il est possible qu’on utilise le fluide pour deux méthodes AMP différentes. Dans un premier temps, on peut l’utiliser pour de l’IAD. C’est-à-dire que le sperme du donneur sera utilisé afin d’effectuer une insémination artificielle. C’est aussi la méthode d’AMP la plus facile. Il suffira de déposer le sperme du donneur dans l’utérus de la femme receveuse en procédant à la technique d’insémination intra-utérine.
On peut aussi procéder au dépôt du sperme au niveau du col utérin. Il s’agit de la technique d’insémination intra-cervicale. Il faut savoir que des préparations spécifiques des spermatozoïdes sont réalisées avant ces inséminations. L’ovulation de la femme sera également déclenchée artificiellement. L’insémination se fera alors 36 h après ce déclenchement ovarien.
La seconde méthode est la fécondation in vitro. Il s’agit de réaliser les étapes de la fécondation dans un laboratoire. Il y aura toujours une phase de déclenchement artificiel de l’ovulation chez la femme. Cela va permettre de prélever les ovocytes chez cette dernière. On les mettra ensuite en contact avec les spermatozoïdes issus du donneur. Cela va donner naissance à des embryons. Ceux qui sont en excellente qualité (1 ou 2) seront transférés dans l’utérus de la femme. Le reste des embryons sont à congeler pour être utilisés plus tard.
Vous êtes déjà coparent et cherchez un géniteur? Ou alors, vous êtes à la recherche d’un coparent qui correspond à vos critères ? Inscrivez-vous sur Coparentalys, un site de rencontre pour fonder une famille en coparentalité.