La perte du sang par voie vaginale durant la période de grossesse représente toujours une source d’inquiétude pour les femmes enceintes. Cependant, selon les symptômes qui se présentent et le stade de la grossesse, ce phénomène n’est pas forcément de mauvais signe. On ne peut toutefois pas exclure la possibilité que les saignements observés chez la femme enceinte soient des signes de problèmes graves surtout quand ils surviennent au dernier trimestre de la grossesse. On se demande alors sur la signification exacte de ces pertes du sang. Toutes les réponses ci-dessous.

Saignements bénins durant la grossesse 

Certains types de saignements ne sont dangereux ni pour la maman ni son enfant. Les voici : 

Saignements de nidation

Le spotting ou saignement vaginal peut être lié à l’installation de la grossesse ou plus précisément la nidation. L’embryon creuse son nid dans la muqueuse utérine et provoque de petits saignements qui peuvent s’étaler sur 7-8 jours après la fécondation. Ce sont de légers saignements qui n’ont rien d’inquiétant. 

Règles d’anniversaire

Au début de la grossesse, il arrive aussi à certaines femmes d’avoir des saignements similaires à ceux des règles. On les dénomme « règles d’anniversaires ». Ces saignements se produisent les 2-3 premiers mois de grossesse. Ils n’ont pas d’incidence sur l’évolution de la grossesse. 

Décollement du trophoblaste

Les saignements qui se produisent au cours des trois premiers mois de la grossesse peuvent être causés par le décollement du trophoblaste, une structure à partir de laquelle se forme le placenta. Heureusement, dans la plupart des cas, ils s’arrêtent spontanément et ne présentent aucune gravité.

Col d’utérus fragile

Les saignements de ce genre peuvent survenir après un rapport sexuel ou un examen gynécologique. Ils ne présentent aucun danger pour la santé de la mère et celle de l’enfant. Il s’agit d’un phénomène moins fréquent durant les trois premiers mois, mais plus fréquent en fin de grossesse.

Polype utérin

Les pertes de sang vaginales peuvent aussi être liées à la présence d’un polype. Il s’agit d’une tumeur bénigne qui peut se former à n’importe quel stade de la grossesse. On le découvre sur le col ou à l’intérieur de l’utérus. 

Saignements plus inquiétants pendant la grossesse

Certains types de saignements pouvant se produire durant la grossesse sont qualifiés de graves. Ils peuvent être liés à des phénomènes pouvant impacter le développement du bébé. 

Placenta trop bas dans l’utérus

Il se peut que le placenta soit trop bas dans l’utérus. Ce phénomène provoque souvent une hémorragie dangereuse pour la future maman. Il compromet également la naissance par voie basse. Au cas où le placenta en question ne serait pas repositionné à sa place normale avant la DPA ou Date prévue d’accouchement, la mère doit être hospitalisée pour lui préparer à une naissance par césarienne.

Hématome rétro-placentaire

La présence d’un hématome rétro-placentaire peut entrainer des pertes de sang pendant la grossesse. Il s’agit d’un amas de sang qui se trouve à l’arrière du placenta et qui provoque des douleurs très vives. Le sang qui s’écoule est de couleur noir. A noter qu’un cas pareil est difficile à diagnostiquer et présente un danger imminent tant pour l’enfant que pour la mère. Il faut une urgence médicale pour préparer la mère à l’accouchement par vois haute. Dans plus d’un cas sur deux, la perte de l’enfant est inévitable.

Infection urinaire 

L’infection urinaire peut aussi provoquer des pertes sanguines durant la grossesse. Elle est du type Cystite qui peut s’aggraver tout au long de la grossesse en cas d’absence de traitement immédiat. Les risques y afférant sont nombreux, entre autres, une fausse couche.

Placenta praevia 

Le placenta praevia peut aussi être à l’origine d’une perte sanguine vaginale au cours des derniers mois de la grossesse. Le placenta en question est mal positionné. Il y a alors un risque d’accouchement prématuré. 

La grossesse môlaire

En cas de grossesse molaire, les saignements qui surviennent sont accompagnés de vomissements abondants. D’autres symptômes sont signalés : augmentation excessive d’un taux de l’hormone bêta-HCG et de la taille de l’utérus. Il s’agit pourtant d’un cas très rare qui est caractérisé par le développement sans limite du placenta, et ce, au détriment de l’embryon. D’où son autre appellation : « môle hydatiforme ».

La môle peut être éliminée par aspiration. Si la femme concernée néglige cette cause de saignements, elle pourra être victime d’un risque de récidive. En fait, 10 % des cas de grossesse môlaire favorise le développement des cellules cancérigènes. Un traitement par chimiothérapie est obligatoire pour éviter l’aggravation.

Saignements accompagnés d’autres symptômes

Les saignements survenant pendant le premier trimestre de la grossesse, accompagnés d’autres symptômes, peuvent être signe de quelque chose d’anormal. Si les pertes du sang sont plus importantes que celles des règles, la  température corporelle dépasse les 38,5 ^oc, une forte douleur est ressentie au niveau du ventre, il faudra impérativement consulter. 

En effet, quels que soient les symptômes qui se présentent, une investigation est toujours de mise. Pour avoir l’esprit plus tranquille, il faut donc consulter un médecin. Parfois, la meilleure façon de voir la nature du saignement est de réaliser une échographie. Si vous saignez au début de votre grossesse, vous aurez ainsi par exemple la certitude qu’il ne s’agit pas d’une grossesse extra-utérine ni d’une fausse couche. Notez que ces derniers nécessitent généralement une intervention chirurgicale.

Diagnostic et traitement des pertes de sang pendant la grossesse

Le diagnostic des pertes de sang pendant la grossesse commence toujours par un examen gynécologique. C’est pour en déterminer la provenance : col de l’utérus, l’utérus ou vagin. D’autres examens volontaires peuvent être également recommandés pour s’assurer de la véracité des résultats du diagnostic. D’où la nécessité de procéder à l’échographie, aux analyses d’urines et aux analyses de sang.

En cas de gravité constatée, les pertes de sang durant la grossesse doivent donner lieu à un traitement. Celui-ci s’appuie dans la plupart des cas sur la prise de médicaments et le repos strict au lit. Enfin, en cas de complications plus sévères, une intervention chirurgicale est obligatoire.

Si vous avez des problèmes de saignement pendant la grossesse, vous avez quand même à éviter certains gestes. Il faut entre autres éviter les rapports sexuels jusqu’à la prise de connaissance de la cause exacte des pertes de sang. Aussi, la prise de médicaments sans avoir consulté un médecin est strictement interdite au cours de la grossesse. 

Prévention des pertes de sang pendant la grossesse 

La plupart de problèmes de grossesse se manifestent par des saignements. Il faut donc les prévenir pour porter son enfant avec sérénité jusqu’à l’accouchement. D’abord, il faudra éviter la pratique de certains sports susceptibles d’engendrer des chutes ou des coups comme le box, le ski ou encore l’équitation. Il faudra aussi arrêter de fumer et de consommer de l’alcool et de la drogue de toute nature. Il est également conseillé de prendre une alimentation équilibrée. 

Maintenant, vous n’êtes plus sans savoir que les pertes de sang pendant la grossesse ne sont pas forcément de mauvais augure. Cependant, pour plus d’assurance, il est nécessaire de consulter un médecin spécialisé. 

Si, par malheur, à chaque grossesse, vous êtes victime d’abondants saignements entrainant un avortement spontané et votre désir d’avoir un enfant ne s’est toujours pas réalisé, Coparentalys est là pour vous proposer une meilleure solution : la coparentalité. Vous n’avez qu’à vous inscrire pour réaliser votre rêve d’avoir un enfant.