Grossesse : Attention aux perturbateurs endocriniens
Pendant la grossesse, la femme est sujette à beaucoup d’agressions naturelles ou non. Ces attaques externes peuvent avoir des conséquences négatives sur le fœtus. En l’occurrence, étant enceinte, il est recommandé de faire très attention aux perturbateurs endocriniens.
Qu’est-ce que les perturbateurs endocriniens ?
Par définition, les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques qui se trouvent dans notre environnement quotidien. Ces molécules sont présentes dans des objets courants, mais aussi dans les aliments.
À titre d’exemple, les phyto-œstrogènes sont des perturbateurs endocriniens d’origine naturelle. Sinon, ces polluants invisibles se trouvent dans les pesticides, les contenants plastiques (Bisphénol A, Bisphénol S) ou encore dans les retardateurs de flamme.
Il est vrai que la majorité des produits sont issus de l’industrie chimique. Cependant, nous devons noter qu’ils agissent négativement sur l’organisme humain en général, et sur les femmes enceintes en particulier.
Quels sont les effets des perturbateurs endocriniens en cas de grossesse ?
Depuis longtemps, les perturbateurs endocriniens sont pointés du doigt pour leur effet nocif sur les êtres humains. Ces polluants sont notamment responsables des troubles pathologiques, entre autres les cancers du sein, le diabète, et aussi les pubertés précoces.
Cela résulte du fait qu’ils se fixent sur les récepteurs hormonaux, avant de déclencher des réponses hormonales déplacées. À ce titre, ils déclenchent le récepteur hormonal comme les œstrogènes, de manière à activer la poussée de la glande mammaire. Ils sont aussi capables de bloquer l’action de l’hormone naturelle ou d’interférer avec le système hormonal pour en perturber le fonctionnement.
Or, le système hormonal est très vulnérable à certaines périodes très précises de la vie, pour ne citer que la période de puberté, de conception et de vie intra-utérine pour le fœtus. Par conséquent, l’exposition à ces molécules chimiques peut entraîner des effets délétères au fœtus.
Durant cette période, les effets de ces perturbateurs endocriniens sont susceptibles de devenir irréversibles. Effectivement, si à un certain stade stratégique de sa croissance, le bébé rencontre des perturbateurs endocriniens, il risque d’avoir des développements pathologiques qui apparaîtront à la naissance ou à un autre moment ultérieur.
À titre d’information, il faut noter que concernant les perturbateurs endocriniens, le poison ne résulte pas de la dose, mais de la période d’expédition. Effectivement, pendant les premières semaines de grossesses, la femme enceinte risque gravement de contaminer le bébé par l’air, l’eau ou encore l’alimentation.
Les molécules chimiques prennent la même voie que celle des autres nourritures, en traversant le placenta et le cordon ombilical pour alimenter le fœtus. Après analyse, les urines des femmes enceintes ont confirmé la présence de parabène et de tricolsan. D’autre part, les mêmes éléments ont été retrouvés dans le méconium, qui s’avèrent être les premières selles du bébé à la naissance.
Diverses pathologies peuvent résulter de l’agression des perturbateurs endocriniens sur les fœtus. Cela peut être les petits poids à la naissance, ou bien les malformations génitales d’un petit garçon.
Les conséquences peuvent aussi être observées dans le temps, pour ne citer que les divers troubles du métabolisme. Cela inclut l’obésité, l’infertilité ainsi que le diabète. Suite à l’effet des perturbateurs endocriniens, le fœtus risque d’avoir des dysfonctionnements du système nerveux central. À titre d’exemple, à la naissance, une femme enceinte exposée aux pH talâtes accouche d’un enfant avec un QI largement inférieur au taux normal. Aussi, des corrélations ont été observées entre l’utilisation de pesticides et les enfants autistes.
Comment se protéger des perturbateurs endocriniens ?
Afin qu’une femme puisse se protéger pendant sa grossesse, et protéger son enfant par la même occasion des perturbateurs endocriniens, il y a quelques mesures à respecter.
Bien choisir ses produits d’hygiène et cosmétiques
En premier lieu, il est important de veiller aux produits d’hygiène et cosmétiques contenant des perturbateurs endocriniens. Ces derniers sont présents dans les vernis à ongles, les fonds de teint, le maquillage, les démaquillants et les rouges à lèvres. À défaut de ne pas pouvoir se passer de l’un de ces produits, il est préférable de vérifier les ingrédients.
Aussi, il faut écarter ceux qui contiennent les molécules suivantes : silicone, pH talâtes, phénoxyéthanol, parabènes, triclosan, résorcinol, lilial, alkyohénols et filtres chimiques à UV. Sachez que certains composants ne sont pas mentionnés sur les étiquettes. De ce fait, la meilleure option consiste à n’appliquer que des produits bruts, dans la mesure du possible, et d’éviter les produits à longue liste d’ingrédients.
Miser sur des produits bio
Privilégier les aliments bio est un autre moyen de préserver son bébé des perturbateurs endocriniens. Pour ce faire, la consommation de produits issus de l’agriculture biologique, sans aucun pesticide est fortement recommandée. Dans le cadre de l’aliment bio, il ne faut pas consommer du saumon plus d’une fois par semaine, à cause de la forte concentration de polluants dans ce poisson. Ce dernier concentre du mercure, des PCB, des pesticides et des dioxines dans sa chair.
Bien choisir ses contenants alimentaires
L’utilisation de contenants alimentaires sains est aussi recommandée pour protéger un fœtus des perturbateurs endocriniens. Ces derniers sont présents dans de nombreux récipients en plastique. La première précaution consiste à ne jamais chauffer ces contenants. Pour réchauffer un plat au four micro-ondes, il est plus judicieux de transvaser le contenu d’une barquette en plastique dans une assiette appropriée.
Les repas seront mieux servis dans des plats ou assiettes en céramique, en verre ou en porcelaine. Toujours dans le cadre de cette prévention, les poêles et casseroles antiadhésives céderont leur place aux poêles en inox. Toutes les boîtes de conserve en métal contenant du bisphénol a ou du bisphénol S seront définitivement bannis de la cuisine.
Aérer sa maison
L’aération de la maison est une solution visant à protéger les femmes enceintes et leur fœtus des perturbateurs endocriniens. Il suffit pour cela d’ouvrir les fenêtres et d’exposer l’intérieur au grand air, de chasser les moutons cachant les toxiques, et d’éviter totalement les parfums d’intérieur chimiques.
Bien choisir ses produits d’entretien
L’utilisation de produits faits maison pour entretenir son intérieur est aussi préconisée. Il est préférable de privilégier les produits d’hygiène et d’entretien à base de produits naturels. Ainsi, le vinaigre blanc, le savon noir et le bicarbonate de soude remplaceront les liquides vaisselles et les gels douches contenant des polluants. Ce serait un nettoyage impeccable à coût parfaitement maîtrisé.
S’éloigner des produits de peinture pendant la grossesse
Enfin, les travaux de bricolage, surtout la peinture sont à écarter des listes d’occupation de la femme enceinte. Les peintures contiennent beaucoup de molécules polluantes, nocives à la santé de bébé.
Perturbateurs endocriniens : de véritables menaces invisibles
Étant donné que les femmes enceintes sont totalement exposées aux perturbateurs endocriniens, la femme qui souhaite avoir un bébé en bonne santé doit s’en prémunir au mieux. Selon les préjugés, le placenta est considéré comme une barrière contre ces substances chimiques.
Or, après analyse des cordons ombilicaux, de nombreuses molécules endocriniennes y ont été détectées. De ce fait, ce sont des perturbateurs qui sont en fait des menaces invisibles. Le risque est élevé pour le fœtus, agissant sur son poids et à son périmètre crânien, lesquels sont nettement réduits par rapport à la normale.
D’ailleurs, pour toutes ces raisons, et pour l’explosion des maladies résultant de l’attaque des perturbateurs endocriniens, les scientifiques alertent la population. L’exposition à ces molécules entraîne principalement les cancers, l’obésité, le diabète et l’autisme.
Une bonne hygiène alimentaire, une bonne hygiène de vie, et l’adoption de produits naturels autant que possible sont les meilleures alternatives en vue de la préservation de la femme enceinte et de son enfant face aux perturbateurs endocriniens. Se prémunir contre ces ennemis invisibles consiste à revenir aux choses les plus simples, et privilégier le naturel, ou le cas échéant, décortiquer les ingrédients sur les étiquettes de tous les achats.