Les examens obligatoires durant la grossesse
Porter son bébé est un heureux événement chez tous les couples. Néanmoins, la veille sur sa santé dans le ventre de sa mère et après la délivrance est primordiale. Pour se rassurer de la santé de votre enfant avant même sa naissance, des tests ou examens sont obligatoires pendant votre grossesse. Il s’agit de diagnostics avant la naissance pour éviter certaines maladies ou s’apprêter à leur traitement.
Les examens par radiographie
Les examens par radiographie ne sont pas réalisés qu’en cas de nécessité. Ils seront accompagnés de l’usage d’un tablier de plomb pour assurer la protection du fœtus des rayons néfastes. Votre médecin pourrait vous demander de faire ses examens au premier, deuxième ou troisième trimestre.
Des radiographies du bassin peuvent être demandées pour trancher entre la voie naturelle ou la césarienne. On les pratiquera à la fin de la grossesse. Les images reçues au moyen de la radiographie pourraient renseigner si votre bébé se présente en position siège avant sa délivrance, par exemple.
Les examens radiographiques ne devraient pas être des facteurs de risque pour la santé du nouveau-né. Leurs règles d’utilisation doivent être suivies. La couverture de l’abdomen par la robe de plomb est un moyen approuvé pour contrer les actions néfastes des rayons sur le fœtus.
Les examens sanguins
Une femme enceinte doit procéder à de nombreux examens sanguins. Il est tout d’abord indispensable d’identifier son groupe sanguin et son rhésus. Ensuite, celles qui sont trouvées avec un rhésus négatif doivent se soumettre à l’examen sérologique 3 fois.
L’objectif est de vérifier la présence d’anticorps irréguliers dans le sang à l’exception de ceux qui sont contre les antigènes A et B. Pour les autres femmes enceintes, il est nécessaire de se renseigner sur l’état de leur immunité contre la rubéole, la syphilis, l’hépatite B ou encore la toxoplasmose.
Ces contrôles de sang peuvent aussi déterminer de graves maladies causées par des virus à l’origine du Sida, une anémie. Toutefois, la présence des streptocoques du groupe B au niveau du vagin ne doit pas être réalisée par examen sérologique qu’en cas de rupture précoce de la membrane ou en cas de présence d’infections uro-génitales.
Le test de dépistage de diabète de grossesse
Certaines femmes peuvent développer un diabète de grossesse. Les symptômes les plus communs à cette maladie sont : la grande fatigue, le fait d’uriner trop souvent en grande quantité, la soif en grande fréquence, les maux de tête et la bouche sèche.
Si vous ressentez ces symptômes, il est nécessaire de consulter un médecin qui vous demandera un examen de taux de sucre sanguin. Ce sont les hormones libérées dans le sang qui dérangent le fonctionnement de l’insuline. Ainsi, le taux de sucre augmente.
Si le diabète gestationnel n’est pas dépisté à temps, le bébé court des risques d’intolérance au glucose ou d’obésité (se manifestant par un poids de plus de 4kg à la naissance). Il pourrait développer de la jaunisse, de l’hypoglycémie et des difficultés respiratoires.
Les examens du liquide amniotique
La couleur du liquide amniotique renseigne beaucoup sur l’approche de la naissance du bébé. Une sage-femme est amenée le plus souvent à procéder cette vérification de couleur par l’observation de la poche des eaux. Celle-ci consiste à placer un dispositif optique sur le col de la femme enceinte d’où son nom amnioscopie.
Par le prélèvement du liquide amniotique où baigne le fœtus, on peut également diagnostiquer la trisomie 21. Une aiguille fine est introduite par les membranes de l’abdomen et l’utérus pour avoir un extrait du liquide. Avec cet examen, on peut entrevoir les anomalies au niveau des chromosomes du fœtus.
En effet, on peut faire le décomptage des chromosomes par l’amniocentèse, un autre nom pour cette analyse du liquide amniotique. Ces examens peuvent causer des risques d’infection ou de perte de grossesse (1 % des cas).
Les examens par l’échographie
C’est par les propriétés physiques des ultrasons qu’on procède à cet examen médical.
Si la gestation se passe très bien, on n’a besoin que de 3 échographies. Les 2 premières doivent être menées durant les 2 premiers trimestres. Ces dernières doivent avoir lieu dans les périodes du 11è-13è semaine et celle de la 22è-24è.
L’échographie à la période du 11è-13è semaine aide à dépister les anomalies chromosomiques, les malformations précoces au niveau de la division cervicale ou du contour de la crane ou encore le placement de l’estomac. Le contrôle de la 22è-24è semaine met en lumière la position du placenta ou encore l’état du liquide amniotique.
L’examen échographique avant le terme aide à identifier des malformations tardives. Si par malheur une infection inguérissable se développe juste avant la délivrance, cet examen permet de la dépister. Cela permet donc de prendre une bonne décision à savoir l’interruption de la grossesse.
Les examens des urines
Ce sont des examens à conduire mensuellement chez les femmes enceintes. Ils doivent avoir lieu dans des laboratoires de biologie médicale. Les taux d’albumines et glucose sont facilement révélés par ces examens. Le taux anormal d’albumines (protéinurie)peut indiquer des insuffisances rénales ou cardiaques.
L’albuminurie peut révéler des signes d’hypertension artérielle. Les femmes enceintes doivent présenter des tensions plus basses que d’habitude. En effet, la résistance des vaisseaux est affaiblie par la sécrétion de certaines hormones de la grossesse. Si une hypertension s’installe dans les 3 derniers mois de la grossesse, elle doit être surveillée de près.
L’albuminurie est donc nécessaire pour trancher sur la provocation de l’accouchement. Et la glycosurie ou l’analyse de sucre dans les urines permet aussi le dépistage du diabète gestationnel. Enfin, les analyses urinaires mettent la lumière sur la présence d’une infection urinaire.
L’examen du rythme cardiaque foetal
Entre la 6e et 7e semaine qui suit l’arrêt des règles menstruelles, les premières cellules du cœur commence leur battement. Leur fréquence s’élève à 150 battements à la minute. À cette étape, seul un appareil échographique plus sophistiqué permet de surveiller les activités cardiaques fœtales.
Cette étude du rythme cardiaque chez le fœtus peut se faire à l’aide d’un minuscule dispositif à ultrasons. Elle peut être menée au moment des 3 échographies prénatales. Un enregistrement cardiaque du fœtus peut se faire au moyen d’un monitoring en cas de besoin.
Grâce à cet enregistrement, il est possible de procéder à une analyse des paramètres cardiaques du fœtus pendant 30 minutes. On peut faire durer l’analyse jusqu’au terme de la grossesse.
Les examens de molécules
Ils permettent de mettre à jour des maladies génétiques héréditaires que peut subir le fœtus. Ils sont conseillés par le médecin spécialiste en génétique suite à un interrogatoire préconception. Des parents peuvent solliciter des conseils génétiques pour empêcher des problèmes de consanguinité ou des risques de malformations.
Ces examens moléculaires peuvent leur éviter des récurrences d’une maladie héréditaire présente dans la famille. Ils peuvent se réaliser par la technique PCR et l’usage des sondes moléculaires. Une analyse des cellules du liquide amniotique permet d’identifier la gêne à l’origine de la dystrophie de muscles par exemple.
Si on connaît la nature de la mutation génétique au sein de la famille, il est possible de mettre à nu la lésion moléculaire affectée sur le fœtus. Pour l’analyse indirecte des gènes mutés, il faudrait recourir à l’emploi des marqueurs pour voir avec distinction les chromosomes portant les gènes en mutation.