Tout sur la malformation de l’utérus
L’utérus est l’un des composants de l’appareil reproducteur féminin dans lequel se déroule le processus de développement embryon fœtal. Il est donc le premier responsable du bon déroulement de la grossesse. Comme n’importe quel organe, l’utérus peut être victime d’une malformation. Les risques qui en découlent sont nombreux, entre autres, l’échec de nidation, l’avortement spontané et les fausses couches à répétition. Tout ce qu’il faut savoir sur la malformation utérine.
L’erreur du développement embryonnaire
D’abord vous devez comprendre que la différenciation morphologique de l’appareil génital des femmes se déroulent en 3 étapes à savoir la formation des canaux müllériens, la fusion de ces canaux et enfin disparition de la cloison qui les sépare.
Les canaux de Müller sont des structures embryonnaires qui évoluent pendant l’embryogenèse pour donner forme à une partie du vagin, au col de l’utérus, à l’utérus et aux trompes de Fallope.
L’erreur qui se produit lors du développement embryonnaire, notamment l’évolution anormale des canaux de Müller, peut conduire aux malformations utérines congénitales.
À noter que les canaux disparaissent progressivement lors de l’évolution masculine à cause de l’hormone antimüllérienne. D’où l’absence de l’utérus et l’impossibilité de gestation chez les hommes.
Malformation utérine : causes, symptômes et conséquences
Les causes de la malformation utérine
La malformation utérine peut avoir une cause génétique. Elle peut aussi être liée à des facteurs environnementaux comme une infection intra-utérine, une exposition de l’embryon des substances nocives ou à des radiations.
Les symptômes de la malformation utérine
Dans la plupart des cas, une malformation utérine n’est accompagnée d’aucun signe extérieur. Seule une échographie gynécologique permet de confirmer la présence de la pathologie. En général, les signes varient selon le type de la malformation et de son degré.
Les conséquences de la malformation utérine
La première conséquence de la malformation utérine est qu’elle peut nuire au bon déroulement de la grossesse. L’avortement spontané peut être, par exemple, inévitable. La personne qui souffre d’une malformation au niveau de l’utérus peut aussi connaitre une fausse couche répétitive au cours de sa vie. Est-ce que la malformation peut entrainer l’infertilité, cela dépend du niveau de gravité de l’anomalie.
Les différents types de malformations utérines
L’altération du développement embryonnaire des canaux müllériens provoque plusieurs types de malformations utérines. En voici les plus fréquents :
Agénésie-aplasie müllérienne
L’agénésie müllérienne est causée par l’absence de formation des canaux de Müller, ce qui entraîne l’absence de l’utérus. Aussi, les femmes victimes de cette forme d’anomalie ne disposent pas de trompes de Fallope, de partie de vagin ni de col de l’utérus. Par conséquent, elles n’ont pas leurs règles mensuelles.
Cependant, les ovaires fonctionnels de ces femmes se développent normalement. Ce qui leur permet d’avoir leurs propres ovocytes et d’ovuler normalement.
Quant au diagnostic, celui-ci est généralement établi avant l’âge de 20 ans. Les signes qui peuvent se présenter sont les suivants : absence des règles, impossibilité de la pénétration à cause de l’absence partielle de vagin ou relations sexuelles douloureuses.
En outre, il est encore impossible de bien déterminer les causes de l’agénésie-aplasie müllérienne. Celles-ci restent encore des hypothèses, par exemple l’absence de récepteurs des hormones sexuelles dans les canaux de Müller.
Enfin, les victimes de cette pathologie ont encore la chance d’avoir un enfant biologique grâce à leurs ovaires fonctionnels pouvant produire des ovules. Elles n’ont donc pas besoin de recourir au don d’ovocytes. Deux options leur permettent alors de réaliser leur projet d’enfanter à savoir la gestation pour autrui ou GPA ou la greffe d’utérus.
Utérus didelphe
L’utérus didelphe également appelé utérus double est une autre forme de malformation de l’utérus. Ici les canaux de Müller se développent, mais ils n’arrivent pourtant pas à fusionner et donnent lieu à deux petites cavités utérines indépendantes.
Cette malformation utérine se décline en deux types. L’utérus didelphe bicollis ou bicervical se caractérise par la présence d’un col pour son propre vagin dans chaque cavité. Quant à l’utérus didelphe unicollis, celui-ci comporte plusieurs cavités utérines, un seul col de l’utérus et un seul vagin.
Dans la plupart des cas, cette pathologie est asymptomatique. Cependant, les femmes qui en souffrent risquent un avortement spontané ou un accouchement prématuré, ce qui confirmera la présence de la malformation utérine « utérus didelphe ».
Utérus unicorne
Dans le cas d’un utérus unicorne, seul un canal müllérien se développe pour donner un utérus de moindre taille. Celui-ci a une forme de courbe allongée et une seule trompe de Fallope similaire à une banane. Cette anomalie représente 20 % de malformations utérines congénitales. Elle se décline en quatre types : corne rudimentaire sans cavité, corne rudimentaire avec cavité, sans corne rudimentaire et corne rudimentaire avec cavité communicante vers le côté développé.
Dans tous les cas, la plupart des patientes ont deux ovaires, ce qui permet la fécondation, la nidation et la croissance fœtale. La grossesse reste pourtant très compliquée dans ce genre d’utérus malformé. Le taux d’accouchement prématuré, de grossesse extra-utérine et de césarienne augmente, par exemple, est considérablement élevée chez les femmes affligées de cette pathologie.
Utérus bicorne
L’utérus bicorne est le fruit de la fusion incomplète des canaux müllériens. Il constitue les 10 % des cas de malformations utérines. Comme son nom l’indique, ce type d’utérus dispose de deux cavités utérines symétriques. Les cornes ne sont pourtant pas complètement développées. Par rapport à celles de l’utérus didelphe, elles ont une taille plus petite.
La forme de cet utérus rappelle l’aspect d’un cœur et non pas celui d’une poire renversée, la morphologie normale et habituelle de l’organe. Dans la partie supérieure, il y a une fente réduisant l’espace utérin dans lequel le fœtus doit se développer.
Notez qu’il existe deux types d’utérus bicorne. L’utérus bicorne complet est caractérisé par la présence d’une fente allant jusqu’à l’orifice cervical interne ou externe. Concernant l’utérus bicorne partiel, la fente reste dans l’utérus.
Utérus cloisonné
Dans l’utérus cloisonné, il y a une cavité utérine divisée par une cloison centrale appelée septum. Le septum partiel arrive jusqu’à la moitié de l’espace utérin et celui qui est complet jusqu’au col de l’utérus.
Cette anomalie est la forme de malformation utérine la plus courante qui provoque, en grande partie, les problèmes de nidation. Elle ne présente pourtant pas de déformation majeure. La forme de poire renversée est conservée.
Cette pathologie peut s’aggraver. Si la patiente n’est pas opérée, elle peut souffrir d’une grossesse compliquée voire d’un problème d’infertilité.
Utérus arcuatus ou utérus à fond arqué
Il est un peu difficile de distinguer l’utérus arqué de l’utérus normal et de l’utérus cloisonné. La seule différence concerne le septum beaucoup plus large, mais moins accentué, une morphologie très proche de celle de l’utérus normal.
Il s’agit d’un cas de malformation utérine très fréquent, mais n’entraine pas une infertilité. Cependant, cette anomalie peut nuire au bon déroulement de la grossesse. Elle est également à l’origine de fausses couches répétées. Celles-ci nécessitent une intervention médicale pour éviter toute complication.
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